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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/7

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ses pieds comme un passager qui descend d’un navire au long cours, il résolut de dormir quelque part, et employa le peu de raison qui lui restait à trouver dans un pré, hors la ville, un coin abrité où il pût incognito achever la pacifique expiation de ses folies.

Un rayon du soleil, qui tomba d’aplomb clair et vermeil sur le front du dormeur, le tira de sa léthargie. La rosée brillait en diamans suspendue aux grappes du maïs, et la cigale commençait à secouer ses jolies ailes de gaze gommée qui reprenaient l’irisation du prisme avec l’éclat du jour. Le pauvre Laorens tâcha de soulever aussi ses membres