Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome III, 1831.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ce malheur par beaucoup de frais dans la conversation. Elle mettait généralement plus de profondeur dans son entretien qu’il n’est d’usage dans le monde où elle vivait ; c’est pourquoi elle y passait pour infiniment originale. Pauvre et subalterne on l’eût déclarée ridicule ; riche et bien née, elle parut supérieure ; il n’en était pourtant rien. Béatrix avait de la singularité par système et non par instinct. Elle cherchait le génie, et avait tout au plus de l’esprit. Au fond de son cœur, elle n’aimait qu’elle-même, et jouait la bienveillance universelle. Si elle l’eût osé dans sa famille