Aller au contenu

Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

invincible attrait l’enchaîna à cette lecture. Elle dévora l’étrange récit qu’elle avait entre les mains. Chaque ligne se gravait dans son cerveau comme une image, elle croyait voir, autour d’elle, tous les objets, tous les tableaux de cette histoire. La chaloupe lui apparaissait sur la Garonne jaunâtre, sur les flots verts de la côte maritime. Le ciel, les rochers, les remoux, les lames, les grèves, elle voyait toute une contrée, tout un ciel, tout un océan. Un instant elle s’imagina sentir le balancement d’un canot sous ses pieds ; et pourtant, elle n’avait jamais rien vu que les murs de son couvent. Malheureuse tête ! dit-elle en posant le manuscrit,