Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/213

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si tu viens comme moi à quitter un jour ta guitare et tes barcaroles pour monter sur les planches de quelque théâtre et pour amuser la province, ne succombe pas aux ennuis, ne te rebute pas des affronts ; sois forte, il faut des luttes au talent pour grandir ; sois fière aussi, plus fière sur tes planches qu’une reine, trônant dans son palais. Ah ! je te le dis, jeune fille, ne rougis pas d’être comédienne ; quand tu seras actrice, lève haut la tête ! Je suis fière de l’avoir été, je rougis ce soir de ne l’être plus.

Rose pleurait ; elle couvrait de baisers et de larmes le mouchoir de baptiste que lui avait donné la célèbre cantatrice, et qu’elle ne quittait