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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/100

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tant d’affections dans le cœur, lui disait-elle ? Quel besoin avez-vous de moi, vous dont la vie est si pleine et les amis si nombreux ? Je ne serais dans votre existence qu’un plaisir de plus, au lieu que moi je suis orpheline, je suis seule. Je n’aurais que vous à aimer, vous seriez ma famille, mon univers, et quand vous me négligeriez, l’ennui me dévorerait, le chagrin me tuerait, je vous serais un fardeau ; car vous avez trop d’amitiés à soigner pour vous consacrer exclusivement à une seule. Vous voyez bien que la mesure ne serait pas égale entre nous, et que pour me rendre heureuse il vous faudrait renoncer à tout le bonheur qui ne viendrait pas de moi.