Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/237

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Dès cet instant, l’âme de Rose fut brisée. Son corps avait de la force, et, malheureusement pour elle, il soutint ce coup horrible et le ressentit dans toute son amertume. Elle colla long-temps ses lèvres aux lèvres bleues du cadavre ; ce fut Laorens qui l’en arracha. Un sourire sombre contractait son visage : Elle est morte, lui dit-il, et nous voilà seuls auprès d’elle, nous autres qui l’avons aimée. Où sont-ils ceux qui fêtaient hier la belle mariée ?… où est l’époux ?… et sa sœur, sa tendre sœur, où est-elle ?…

— Ils me l’ont tuée ! s’écria Rose, malédiction sur eux ! haine à celui qui l’a tuée !