Page:Sand - Souvenirs et Idées.djvu/270

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qu’il est le premier rayon d’une nouvelle forme de son avenir.

Si nous signalons l’absence de cette page, c’est pour montrer combien sont injustes et puériles les colères soulevées par cet instant de vertige au milieu du long vertige universel.

Qui donc oserait dire qu’il a toujours compris tout ce qu’il voyait passer, monter, crouler dans cette tourmente ?

Lui, il a vu les choses en grand, en gros quelquefois, jamais en petit.

Mais ce qu’il a bien vu. personne ne l’a vu comme lui, il a vu très loin devant lui, et il a dit des vérités souveraines que rien ne pourra détruire.

Il a vu, dans cet écrasement d’un monde, les germes d’une transformation que la violence retardera peut-être souvent encore, mais qui s’accomplira quand même.

Des siècles passeront sur nos désespoirs et l’espoir fleurira encore dans le monde. Alors on lira ce poète et on tiendra bien peu de compte de ce qui offense les délicats d’aujourd’hui.

Ce sera encore un livre de vie pour les jeunes ; les traces de nos malheurs seront effacées, nos