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Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/231

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rose, bas à Fauveau.

Tais-toi donc !

la mère fauveau.

J’en ai quasiment souci, à vous dire vrai.

fauveau, à Rose

La, je ne lui fais pas dire ! Et vous voyez si pourtant que je ne lui fais pas de questions… (À sa femme.) Dites donc, femme…

rose.

C’est assez, ça ne me regarde point, vos secrets de famille. Ah çà ! où est-il donc, le Sylvain ?

la mère fauveau.

Il est sur le charroi, le dernier charroi de blé de la gerbaude, et il ne tarde que l’heure d’arriver avec la musique et le bouquet.

rose, remontant vers le fond.

Je m’en vas au-devant d’eux !

fauveau.

Allez, allez-y, notre maîtresse, ça vous divertira. Excusez-moi si je vous y conduis pas ; vous savez que cette jambe cassée ne me porte pas encore aussi bien que l’autre.

rose.

Est-ce que tu en souffres toujours ?

fauveau.

Encore un si peu, et je ne suis point solide sur les cailloux ; mais l’ouvrage n’en souffre point… Je bourine dans les bâtiments et Sylvain travaille aux champs pour deux.

rose.

Ne te dérange pas, et ne te fatigue point trop ce soir pour la fête… (À la mère Fauveau.) Où sont-ils, les moissonneurs ?

la mère fauveau.

Dans les champs des Pigerattes… À revoir, notre maîtresse !

La Grand’Rose sort par le fond, à gauche.