Scène III
Ah ! il y avait longtemps qu’on ne vous avait vu, maître Ronciat ! Pas depuis la moisson ?
Tu es fâché de me voir ?
Point du tout ! J’en suis content.
J’aurais cru différemment, que tu n’étais point pressé de voir la fin de mon absence.
Et à cause qu’il s’en serait réjoui ? Est-ce donc que vous portez ombrage à toute la jeunesse du pays ?
Ah ! voilà que vous me taquinez encore, la belle Rose ! Je pourrais bien vous rendre la pareille !
Essayez-y donc une fois, qu’on voie enfin sortir l’esprit que vous tenez si bien fermé de clef dans votre cervelle.
Ah ! font-ils rire ! font-ils rire !
J’aurai peut-être bien plus d’esprit que vous ne voudrez, si je dis seulement les choses comme elles sont.
Quelles choses donc ?
Je les dirai à la Rose si elle veut causer avec moi tout seul.
Eh bien, c’est ça, causons ; car voilà une heure que vous m’ennuyez avec des disettes que je ne comprends point.