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Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/339

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Pierrette.) Mais Cette petite fille dit qu’il y a ici près une ferme où nous en pourrons trouver : j’y cours.

MOLIÈRE.

Non, c’est à moi de faire quelque chose pour les autres : repose-toi.

PIERRETTE.

Oh ! c’est tout près, la ferme ! voyez, au bout de ce champ-là.

MADELEINE, à Molière.

J’y vais avec vous.

MOLIÈRE.

Bien, venez… Mais Armande, où est-elle ?

BRÉCOURT, regardant vers la coulisse.

Tenez, sur le chemin que vous allez prendre, justement. Moi, je vais puiser de l’eau. (À Pierrette.) Toi, veille sur nos provisions.



Scène VIII


PIERRETTE, seule.

Oh ! pardine ! il n’y a pas de danger : il ne passe pas déjà tant de monde par ce chemin-ci. C’est égal, on m’a dit : « Veille ! » je vas veiller. (Elle s’assied par terre le dos contre Je grand panier à provisions et commence à bâiller.) Avec ça, je garderai mes oies… qui sont là… bien raisonnables… Elles dorment toutes… Ah ! les paresseuses, de dormir comme ça en plein midi !…

Elle s’endort.




Scène IX


PIERRETTE, endormie ; UN CAVALIER.


LE CAVALIER, dans le chemin creux, frappant son cheval qui résiste.

Allons ! courage, maudite bête ! Es-tu déjà fourbue ? (Il fouette le cheval qui disparaît.) Mange, couche-toi, crève, fais ce