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MOLIÈRE.

Que Dieu nous protège, mes amis ! et remplissons notre tâche. Un roi sage, un homme fort, nous encourage à dire la vérité. Disons-la, dussions-nous la payer cher, et dût-il nous désavouer un jour.




Scène III


Les Mêmes, MADELEINE et ARMANDE, en costume de fantaisie.


MADELEINE.

Eh bien, messieurs n’entendez-vous point les fanfares et les boîtes ? Le roi sort de table, et vous n’avez que le temps d’aller vous mettre en scène.

MOLIÈRE, à Pierrette.

Eh ! vite, Laforêt ! le blanc, le rouge, mes sourcils, ma barbe grise ! Tu vois bien que je devrais être prêt !

Il s’arrange devant la glace de la cheminée.
BRÉCOURT.

Rien ne presse encore : la cour mettra plus d’un quart d’heure à défiler de la grotte enchantée jusqu’au château et à se placer pour la comédie.

MOLIÈRE.

Vous êtes toutes prêtes pour le ballet, mesdemoiselles Béjart ? Vous y paraissez pour le coup d’œil.

MADELEINE.

Je suis prête.

MOLIÈRE.

Et vous, Armande ?

ARMANDE.

Moi, je le serai.

DUPARC.

Songez que la pièce sera jouée on vingt minutes : c’est moins de temps qu’il ne vous en faut d’ordinaire pour placer