le droit de vous interroger. C’est à votre sœur de connaître vos sentiments. Tenez, la voici, parlez ensemble.
Scène XIV
Qu’est-ce donc, Molière ? Êtes-vous malade ? On dirait que vous pleurez ?
Allons, il faut en finir. (Haut.) Ce n’est rien, ma sœur ; nous nous querellons ; je me veux marier et il s’emporte contre moi. Je vous demande un peu pourquoi ?
Oh ! je le sais bien, moi !… (Haut.) Mais au fait… que lui importe ? Parlez donc, Molière !
Je n’ai rien à vous dire, sinon que je trouve étrange cette résolution soudaine, et blessante la façon dont elle me la vient annoncer. Je me croyais son ami, son conseil, son protecteur, et elle me fait un mystère de ses résolutions !… Qu’elle les garde pour elle seule, ou qu’elle les dise, je m’en lave les mains.
Parlez, ma sœur. Pourquoi ne diriez-vous point franchement à Molière quelle est la personne que vous aimez ?
Cela m’est impossible.
Me le direz-vous, à moi ?