Solo l’amor il mio cor brama,
E chi non ama possi crepar !
Après avoir modulé avec l’affectation italienne le mot possi, il termine brusquement sur crepar, avec un accord sec et fort qui réveille Pédrolino endormi dès le deuxième vers.
Ah ! que c’est donc bête de réveiller comme ça les gens !
Cette musique-là est, en effet, bonne à porter le diable en terre, et je gage que ce gros garçon nous récréerait de quelque chose de plus gai.
Oh ! mordi ! je ne sais qu’une chanson, mais c’est une belle, pas vrai, Violette ? (À Pascariel en prenant la guitare.) Baillez-moi ça ; à Récoaro, on joue de ça en venant au monde !
Embrassons-nous, mignonne ;
Jeunesse passera.
Pour que l’amour soit bonne,
Faut qu’elle durera.
Tu crois donc, ma moutonne,
Qu’ c’est moi qui changera ?
L’amour qui se mitonne.
Moins vite ell’ s’en ira !
Embrassons-nous, mignonne.
Ça me soulagera.
- ↑ Voir, à la fin de la pièce, la musique notée.