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LE MAESTRO, NINA, CAMILLE.
Ah !…
LE MARQUIS, à Nina, se hâtant de changer la conversation.
Vous aimez la campagne, signora ?
NINA.
Oui, puisque Camille l’aime.
LE MARQUIS.
Oh ! alors, qui ne l’aimerait ! La signora Flora doit l’aimer aussi ?
FLORA.
Moi ? Je la déteste !
LE MARQUIS.
C’est étonnant. Peut-on vivre ailleurs qu’à la campagne ? (À Nina, lui montrant Camille.) Et les fleurs ?
NINA.
Les fleurs ? Elle en est folle.
LE MARQUIS.
J’en étais sûr.
FLORA, railleuse.
Et les petits oiseaux, les petits agneaux, tous les innocents animaux !
NINA.
Eh bien, oui !… elle gâte tout ça ! elle a les goûts d’un enfant !
LE MARQUIS.
Elle est un peu comme Dieu, qui aime et protège la faiblesse.
LE MAESTRO, étonné, regardant le marquis.
Ah çà ! pourquoi ne lui parlez-vous pas à elle-même ?
LE MARQUIS.
Mais c’est que je n’ose pas !
CAMILLE.
En vérité ? pourquoi donc, monsieur le marquis ?
LE MARQUIS.
Ah ! vous le demandez ?