Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/232

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FLORA, au marquis.

Tenez, monsieur, convenez que vous m’avez prise tantôt pour Camille ?

LE MARQUIS.

Quelle plus humble flatterie eussé-je pu vous adresser si je l’avais fait exprès ?

FLORA, avec une rage concentrée.

Ah ! ceci est une insulte !

LE MARQUIS.

Dieu me préserve d’en avoir eu la pensée !




Scène IX


Les Mêmes, BEPPO, apportant un écrin.
LE MAESTRO.

Ah ! le voilà, ce fameux diadème.

CAMILLE, prenant l’écrin des mains du domestique.

Non, ne parlons plus de cela ; c’est quelque chose pour moi.

FLORA, inquiète.

Mais non !… c’est…

CAMILLE, lui remettant l’écrin à la dérobée.

Cache-le et ne dis rien. Je te réponds qu’il consentira à te le laisser porter ce soir. (Haut.) Allons-nous au jardin, maître ? Il fait si beau !

LE MAESTRO.

Oui, allons respirer dehors à pleins poumons, et plus de querelles, j’en ai assez !

NINA.

Oh ! moi, j’en ai la tête fendue !

Camille prend le bras de Nina, à laquelle le marquis s’empresse d’offrir le bras de l’autre côté. Le maestro sort le premier en donnant quelques ordres au domestique. Camille se retourne vers Flora avant de sortir.