C’est que je n’ai encore jamais osé vous le demander, et que vous ne vous l’êtes peut-être pas demandé à vous-même.
Mais il faut bien que je vous aime, puisque je me marie avec vous !
Oh ! ce n’est pas une réponse !
Je croyais que si ! mon père vous aime, vous estime ; je vous estime aussi, moi ; et je veux vous aimer, puisque c’est le désir et la volonté de mon père.
Scène X
Victorine a raison, et c’est elle, à présent, qui est la plus sage des deux.
Comment ! monsieur Antoine, vous nous écoutiez donc ?
Pourquoi pas ? J’en ai encore le droit.
Oh ! vous l’aurez toujours ! Je veux que vous sachiez toujours toutes mes pensées et que vous me donniez conseil en tout. Voyons, dites donc à M. Fulgence qu’il ne sait pas ce qu’il dit !
Il est amoureux, et l’amour fait déraisonner. Toi, Victorine, tu déraisonnais là, tantôt ! mais te voilà dans le vrai. Il n’est pas nécessaire que l’on soit fou de joie en se mariant. C’est