Mais, monsieur… ce mandat sur votre caisse… c’est trop ! c’est impossible ! c’est une dot, cela !
Une dot ! j’en étais sûr !
Eh bien, est-ce que je ne te dois pas d’assurer le sort de ta fille ?
Mais, monsieur, cinquante mille livres !… Non, non, c’est trop ! vos enfants…
Antoine, vous n’avez pas le droit de refuser. C’est la famille entière qui s’associe aux intentions de son chef.
Oh ! je n’avais pas besoin de cela, monsieur Vanderke… Madame ! Sophie ! vous me faites presque de la peine avec ce gros cadeau-là ? Est-ce que j’avais besoin d’argent, ici ? est-ce que vous ne voulez plus que je demeure ici ?
Je compte, au contraire, que tu y resteras tant que nous vivrons.
Oh ! en ce cas, merci, merci !
Mais regarde donc, ta robe de noces ! J’y ai joint quelques dentelles et un petit collier, car je veux aussi te parer. Tu étais si contente de me voir belle, il y a trois mois, le jour de mon mariage.
VICTORINE, ouvrant le carton et s’asseyant pour regarder. Ah ! mon Dieu ! une robe de moire, des perles, du point d’Angleterre !… mais je n’oserai jamais porter tout cela !
Et voilà les fleurs, les rubans et les gants de la part de