Tu vois !
Tu as raison, ma sœur ! J’en ris comme toi, et même… (À Valentin, qui se rapproche de lui avec un peu d’inquiétude.) Oh ! tu peux me laisser regarder ce joyeux couple, qui s’entretient là, sous nos yeux, de son prochain bonheur ! Écouter, admirer ce beau fils ! Cela fait pitié, vraiment, et la pitié chasse l’amour.
Laissez-le dans ces idées-là… Je vous dirai tantôt…
Il a beau faire !… je crains qu’il n’éclate tout d’un coup ! Viens, Pierre, allons-nous-en.
Oui, j’en ai assez !… mais j’aime mieux être seul ! Laisse-moi !…
C’est moi qui vais avec lui : vous ne savez pas… et moi, je sais ce qu’il faut lui dire !
Scène VIII
Valentin reste au fond, les bras croisés, et contemple Reine et Noël avec un trouble extraordinaire.
Ah ! vous ne m’aimez point ?… Eh bien, c’est tant mieux pour vous, ma chère mais vous ne m’expliquez pas de qui on se moque… Est-ce qu’il faut que je vous en conte devant Valentin aussi ? Il est là qui nous observe !