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qu’un autre ; — mais j’avais pour moi la vraie religion du cœur !
PIERRE.
Valentin !…
VALENTIN.
Cette religion-là m’a soutenu, elle m’a sauvé ; et, maintenant…
PIERRE.
N’achève pas ! je me sens écrasé !
VALENTIN.
Ce qui me reste à faire, vous le saurez bientôt. Vous avez besoin d’une épreuve, d’une expiation ; car vous venez d’avoir un accès de folie, et il n’en faudrait qu’un second…
PIERRE, pliant le genou devant lui.
Ah ! j’ai horreur de moi-même, et, si tu ne me pardonnes pas… il faut que je me tue !
VALENTIN, le relevant.
Non, Pierre, car je ne te survivrais pas,
PIERRE.
Est-il possible que tu m’aimes encore, moi qui t’ai fait tant de mal ?
VALENTIN, lui ouvrant ses bras.
C’est à cause de cela peut-être ! mais il ne dépend pas de moi de changer.
PIERRE, dans ses bras.
Parle ! ordonne ! que veux-tu que je fasse ?
VALENTIN.
On vient ; silence ! Il ramasse la hache et la jette dans un coin.