Scène IX
Tu dis que tu n’as pas trouvé cet homme ?
Il faut qu’il se soit envolé en fumée. Personne n’a vu ni homme ni cheval, et la lettre est tombée du ciel !
C’est qu’il y a un peu de confusion dans la maison, à cause de la noce de demain.
Quel est donc cet homme qui vous inquiète ? et cette lettre, est-ce quelque chose ?…
Rien, rien, mon amie. Rien ne m’inquiète. Dieu merci ! (Bas, à Antoine.) Mon fils lui aura ordonné de repartir à l’instant et de ne parler à personne pour ne pas donner l’alarme dans la maison. C’est son propre domestique qu’il aura chargé de cette mission délicate.
Probablement. C’est quelqu’un qui connaît les aîtres.
Ma fille, nous vous ramenons Victorine, et venons vous souhaiter une bonne nuit, puisque vous nous avez boudé ce soir.
Boudé ! moi ? Oh ! jamais !
Elle est absorbée par l’idée que son mari va arriver. Elle ne pense plus à nous. (À Sophie.) Nous te le pardonnons bien,