sente, et il n’est pas nécessaire d’avoir des idées tristes, un jour qui peut décider du reste de la vie.
Ah ! voilà madame qui s’en mêle aussi. (À Vanderke.) Monsieur, envoyez donc Victorine dormir. Il se fait tard.
Oui, oui, il faut qu’elle se couche tout de suite, et qu’elle dorme bien.
Tu l’entends ! monsieur veut que tu dormes.
Est-ce qu’on dort comme cela, à volonté ?
Toujours de la résistance… dans les moindres choses ! là ! pour contrarier !
Je dormirai, mon papa, je dormirai !
Allons, embrasse ton père… qui te gronde toujours… parce qu’il t’adore. (Baissant la voix.) Et n’oublie pas ce que je t’ai recommandé de lui dire.
Oh ! non, madame. Mon papa, j’ai quelque chose à vous dire, à vous tout seul !
À moi ? tout seul ?
Oui, Antoine ; nous vous laissons. Bonsoir, Victorine ! (Elle embrasse Victorine.) Bonsoir, ma chère fille !