pas fait un testament ? n’a-t-elle pas parlé de vous… à quelques personnes, avec une exaltation… ? J’espère, monsieur, que vous ne me croyez pas préoccupée des intérêts matériels de la famille. Toute autre manière de vous enrichir aurait mon assentiment. Je suis toute disposée à en chercher le moyen avec miss Melvil, sans que le public soit initié à cette prédilection… Mais un éclat serait si fâcheux, si ridicule… Voyons, pouvez-vous l’aimer ? osez-vous le dire ? avez-vous pu le lui faire croire ? Vous ne répondez pas ?
Pardon, milady, c’est que je réfléchis, et j’en ai si peu l’habitude !… Je me demande pourquoi vous avez de moi une si singulière opinion, et je cherche si, dans ma vie passée, j’ai fait quelque chose qui autorise des soupçons pareils.
Ainsi, vous niez… ?
Non, milady, rien ! c’est à miss Barbara de se justifier si elle a eu des sentiments et des projets que j’ignore. Vous vous en expliquerez ensemble. Quant à moi, peu vous importe ce que j’ai pu penser et vouloir, peu vous importe que je sois le premier ou le dernier des misérables. Je vous présente mon respect, milady !
Non ! restez, je vous prie. Je n’ai pas l’intention de vous blesser.
Oh ! pardonnez-moi, madame ; vous en avez même la volonté.
Eh bien, si je n’en ai pas le droit, défendez-vous.
Je n’ai pas à me défendre.
Ah ! si fait ! vis-à-vis de moi, vous êtes coupable, et,