Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/203

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FLAMINIO.

Je jure que… tu verras ! (À part.) Je ne sais de quoi la menacer ! Je ne sais pas gronder les enfants, moi !

Il prend son chapeau.
RITA, inquiète.

Où vas-tu ?

FLAMINIO.

Chercher de l’argent pour ton voyage.

RITA.

Oh ! ne me renvoie pas comme ça, on dirait que tu me détestes !

FLAMINIO.

Au contraire ! je t’aime énormément ! dans ce moment-ci, surtout ! Mais qu’est-ce que tu as donc aux mains ? Tu es blessée !




Scène VIII


Les Mêmes, GÉRARD, entrant par la porte du fond, qui est restée ouverte.


FLAMINIO.

Ah ! grand merci, Gérard, vous avez bien gardé ce démon de petite fille, et vous m’avez joué un joli tour !

GÉRARD.

Elle est ici ? Je m’en doutais !

RITA.

Oui, oui ! vous m’aviez mise dans une belle voiture, et vous avez dit au cocher : « Marche ! »

GÉRARD, à Flaminio.

Mon propre cocher. Je ne me souciais pas de traverser tout Paris avec cette curiosité alpestre ! Je prends une voiture de place pour la rejoindre, afin de prévenir moi-même les gens de miss Melvil ; j’arrive : mon cocher déclare que la jeune fille a disparu en route ; comment diable a-t-elle fait ?