Fort bien ! C’est là que je l’attendais… Bernard, tu nous trahis ! c’est toi qui as donné le mot à nos ennemis pour nous cerner ce soir.
Moi ?
Toi ! et je te dénonce…
C’est faux !… si nous sommes en danger, il restera.
Nous sommes cernés, Marcasse te l’a dit ?
Non ; mais, comme nous pourrions l’être d’un moment à l’autre… (haut), allez tout préparer et choisir vos postes.
Oui, oui ! que tout soit prêt en cas d’alarme.
Tu te chargeras de pointer la coulevrine ?
Comment donc ! c’est mon plus grand plaisir. (Aux vassaux.) Allez, mes enfants, je suis à vous ; j’ai envoyé faire une reconnaissance ! si l’ennemi renonce à son idée, vous reviendrez ici, et nous boirons jusqu’au jour.
Vive Mauprat !
Ah ! ah ! mon garçon ! ce sera ton premier exploit !
J’en suis content, monsieur ! (À part.) J’ai bien soupé… j’ai obéi à mon père. On va se cogner… j’vas obéir à ma ma mère !
Je vous le disais bien, que notre Bernard avait du cœur.