sieur ! Bernard, restez ici !… Monsieur Aubert, venez ! (À Patience et à Marcasse.) Mes amis, ne souffrez pas qu’ils s’éloignent, je réponds de les protéger !… »
Oui, oui, courons !
Scène V
C’est inutile, je ne veux pas qu’on me sauve, je ne veux ni pitié ni pardon, moi ! J’ai rompu avec ceux qui te réclament, Bernard ! suis ta destinée ! la nôtre est accomplie ! Mon père Tristan l’a dit sur son lit de mort : La légalité triomphe, la féodalité s’en va, mes fils finiront mal ! Bernard ! tu nous as quittés à l’heure suprême ! c’est lâche, mais c’est juste. Telle est la loi du monde où tu rentres et qui te fera peut-être payer cher la protection que tu lui demandes !
Non, monsieur, il sera honnête homme, et, s’il a plus de peine qu’un autre à se faire estimer, il aura aussi plus de mérite.
Oui, parlez plus sagement… Et tenez, reprenez des forces. (Il lui présente sa gourde, que Léonard prend machinalement.) Vous pâlissez beaucoup.
Honnête homme !… Lâche !… voilà donc mon lot à moi ? Non, mieux vaut mourir. Venez, Léonard.
Non ! vous n’irez pas !
Il n’ira pas, je le lui défends ! Adieu, Bernard ; je te pardonne ! (Il lui tend la main.) On vient… J’ai la force… Oui !