En ce moment, vous faites pis, vous me déplaisez.
Oh ! c’est affreux, Edmée, ce que vous dites là !
À qui la faute ? Voyons, remettez-vous, et allons rejoindre mon père.
Non ! allez-y ; moi, je reste.
Je ne vous laisserai pas seul, irrité comme vous l’êtes.
Pourquoi ça ? (Haussant les épaules.) Craignez-vous que je ne me tue ?
Non ; mais je ne veux pas que vous vous frappiez la tête contre les murs, comme vous faites dans vos moments de colère.
Ma tête est dure, Edmée ; elle peut bien perdre un peu du sang qui la gène. Vous me haïssez tel que je suis, si j’étais mort, vous me plaindriez peut-être.
Taisez-vous ! ces menaces sont lâches…
Lâche, moi ? Non, cela ne m’atteint pas… Ah !… si je pouvais pleurer !…
Voyons, ne pleurez pas, corrigez-vous.
Que voulez-vous donc que je fasse ? Mon Dieu ! dépend-il de moi d’avoir de belles manières, de savoir tourner des phrases, comme votre M. de la Marche et votre M. Aubert, puisque je ne peux pas ?
Vous me jugez bien vaine et bien frivole, si vous croyez