Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/114

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HENRI.

Eh bien… oh bien, s’il en est ainsi, je demande à être sûr que ce n’est pas lui qui paye mes dettes ! Une telle assistance, si elle était honorable pour moi, agirait au grand jour. Mais, telle qu’elle s’offre à moi, elle s’impose comme une aumône ! En suis-je là, mon Dieu ! et faut-il me placer sous le poids d’un bienfait qui, dans une telle situation, équivaut à une insulte !

FRANÇOISE.

Une insulte !… Ah ! si vous le prenez ainsi, je ne dois plus vous taire…

HENRI, passant devant elle.

N’essayez pas de le justifier, Françoise… On ne supplante pas un ami comme un rival ordinaire… et, dans tous les cas, on ne lui inflige pas l’humiliation d’avoir à vous remercier ! Que M. la Hyonnais ne compte donc pas sur ma reconnaissance, car il me tarde de lui dire à lui-même…

LE DOCTEUR, qui avait remonté.

Ose donc l’accuser, le voici !




Scène V


Les Mêmes, LA HYONNAIS.


HENRI.

Lui !

LA HYONNAIS, à Françoise et au docteur, très-ému.

Oui, oui, c’est moi ! bien content de pouvoir vous annoncer…

LE DOCTEUR, lui serrant les mains.

Vous avez réussi ?

LA HYONNAIS.

Oui ! et non sans peine.

FRANÇOISE.

Mais réussi… complètement ?