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Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/148

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veuillez attendre que je puisse vous confier une lettre pour mon père.

JACQUES.

J’attendrai.

CÉLIA, allant à Jacques.

Au revoir donc ! dans un moment, aimable Jacques ! (Rosalinde, en lui prenant le bras pour s’en aller.) Impossible de le piquer ! Son œil est encore vif et beau ; mais sa bouche est une tombe où le sourire est enseveli.

Elles sortent avec Touchard.




Scène VI


JACQUES, seul.

Regards et sourires de femmes ! vous êtes les éternels météores qui brillent sur les abîmes ! Clairs regards, radieux sourires !… (Riant.) Ah ! que de pauvres sots s’y laissent prendre ! Attendrai-je cette lettre ? Oui, puisque j’ai promis de l’attendre !

Il s’assied sur les degrés de l’estrade. Olivier et le lutteur entrent.




Scène VII


CHARLES, OLIVIER, sans voir JACQUES, assis sur les degrés de l’estrade ; puis ADAM.


OLIVIER, venant de gauche et donnant le bras à Charles.

Et tu dis, Charles, mon brave lutteur, que ce jeune imprudent a osé… ?

CHARLES.

Oui, messire Olivier, votre jeune frère m’a porté le défi dans toutes les règles, et mon devoir est de vous le dire. J’eusse accepté l’épreuve pour en rire un autre jour que celui-ci. Mais ce jour est consacré à ma gloire, non à mon