Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/193

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JACQUES, laissant éclater sa passion.

Non !… Je ne le veux pas, moi !… Je vous reconduirai plutôt moi-même… Mais il vaut mieux laisser passer l’orage, croyez-moi.

ROSALINDE.

Oui ! oui !

CÉLIA, à Jacques.

Ainsi, à présent, vous souhaitez que je reste ? Mais ou irai-je ?

JACQUES.

Je me charge de vous. Retournons à cette ruine dans la montagne. Sa situation la dérobe aux regards, et, avec quelques hommes à moi, je réponds d’en défendre longtemps le seul côté accessible.

ROSALINDE.

Quoi ! seule, dans ce nid de vautours ?

JACQUES.

Audrey la servira… et moi aussi… si cela est nécessaire. Allons, le temps presse !

TOUCHARD, sortant de sa cachette et montrant la droite.

Oui, oui ! on vient par là !

JACQUES, montrant la gauche.

Venez donc par ici !

ROSALINDE, à Roland.

Suivez-les !…

JACQUES, vivement.

Non ; je n’ai pas besoin de lui !

CÉLIA, à Rosalinde, montant sur les rochers.

Au revoir, si Dieu le permet ! (À Jacques.) Mais pourrai-je vous suivre ?

JACQUES, lui tendant la main.

Je vous porterai, s’il le faut.

Ils disparaissent. Touchard les suit.