Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/223

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DES AUBIERS.

Elle est morte à Paris, il y a environ deux mois.

LOUISOT.

Oui, monsieur ; six semaines.

DES AUBIERS, à part.

Il y a six semaines que mon fils a quitté Paris.

LOUISOT.

Mêmement que c’est son neveu qui hérite.

DES AUBIERS.

Le jeune comte de Luny ?

LOUISOT.

Oh ! non, monsieur : à ce qu’il paraît qu’il est de l’âge de monsieur.

DES AUBIERS, avec humeur.

N’importe ! il a donc pris l’orpheline sous sa protection ?

LOUISOT.

L’orph… ?

DES AUBIERS.

La jeune fille que cette dame avait élevée, dont mon fils…

LOUISOT.

Oh ! oui, monsieur ! M. Cyprien l’aime bien, allez ! (À part.) Pauvre maître ! s’il savait que je le trahis ! mais ça ne fait rien puisque je l’aime tout de même.

DES AUBIERS, qui réfléchit.

Mais il n’y a pas plus de six semaines que mon fils la connaît ?

LOUISOT.

Non, monsieur : il y a plus d’un an.

DES AUBIERS.

Ah ! (À part.) Il m’avait caché ça !… (Haut.) Où donc l’a-t-il connue ?

LOUISOT.

À Paris, monsieur, chez la vieille défunte, où il allait quelquefois.

DES AUBIERS.

Souvent ?