Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/272

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ANNA.

Non ! j’y avais déjà songé ; mais je n’ai rien, on n’a pas voulu de moi.

MARGUERITE.

Je me charge de vous.

ANNA.

Oh ! merci, madame, vous me sauvez !

MARGUERITE.

Songez-y pourtant, c’est grave ! Si vous préférez la protection, moins rigoureuse, de M. des Aubiers,… il va venir ! Décidez-vous ! Est-ce à lui ou à moi que vous vous confiez ?

ANNA.

À vous, à vous seule ; j’ai foi en vous, madame !

MARGUERITE.

Et vous avez raison. Alors, venez ! ma voiture est près d’ici. (On entend une voiture. Marguerite regarde par la fenêtre sur la cour.) Ah ! celle de mon mari ; c’est encore mieux.

ANNA, montrant le fond.

Le voilà, madame !

MARGUERITE, montrant la gauche.

Eh bien, par ici ! venez.




Scène XII


DES AUBIERS, seul.

Eh bien !… où est-elle ? Ah ! son chapeau est resté là… elle va revenir. Tout va bien, d’ailleurs. Cyprien est en avant sur la route… De Luny fait, m’a-t-on dit, la sieste italienne dans son appartement, et, moi, j’enlève sans bruit la pomme de discorde ! Nous allons avoir un peu d’orage au passage des Ormeaux ! Cyprien voudra lui parler… mais j’ai promis de la mènera bon port, et je tiendrai parole. Après ça… c’est son affaire, à elle, de se défendre… et à lui d’être éloquent par la suite… (On entend une voiture.) Eh bien, qu’est-ce que