Alors, je peux expédier vos lettres ?
Oui, cher enfant, et encore merci. Urbain baise la main de la marquise et se retire en saluant Caroline.
M’accompagnerez-vous un peu ?
Impossible, j’ai à travailler.
Toujours donc ?
Scène III
Je vous demande pardon, mademoiselle ; à présent, je suis toute à vous.
Madame d’Arglade m’avait promis de me présenter elle-même à madame la marquise ; mais, en allant la prendre ce matin, dès mon arrivée à Paris, j’ai troué une lettre d’elle, où elle m’annonçait qu’une course très-pressée, un service à rendre à une amie…
Elle est si obligeante !
Elle compte avoir l’honneur de voir madame la marquise aujourd’hui, et, au lieu de m’accompagner, elle me suit.
Nous n’avons pas besoin de madame d’Arglade. (Elle fait signe à Caroline de s’asseoir près d’elle.) Elle ne peut pas me dire devant vous plus de bien de vous qu’elle ne m’en a dit déjà. Mais quel âge avez-vous donc ?