Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/327

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nous et à qui je donne cet appartement. Veillez à ce qu’elle ne manque de rien, et prévenez Marguerite que je désire pour cette jeune personne les plus grands égards et les plus grands soins.

BENOÎT.

Bien, madame la marquise.

LA MARQUISE, revenant à gauche.

Madame la baronne d’Arglade viendra, vous la laisserez entrer. (Fausse sortie de Benoît.) Attendez, Benoît. (Elle s’assied à gauche.) M’avez-vous trouvé votre successeur ?

BENOÎT.

Pas encore, madame la marquise.

LA MARQUISE.

Nous ne nous quittons pas ; vous avez vos invalides chez moi, c’est entendu ; mais je veux que vous viviez longtemps, et, pour cela, il faut vous reposer.

BENOÎT.

Bien ne presse, madame la marquise. J’ai en vue un bien bon sujet, j’attends qu’il se décide.

LA MARQUISE.

C’est bien, mon ami, nous l’attendrons. Allez, Benoît, allez. Benoît sort par la droite. Urbain entre par le fond.




Scène V


LA MARQUISE, URBAIN.


URBAIN.

Eh bien, ma mère, avez-vous arrêté mademoiselle de Saint-Geneix ?

LA MARQUISE.

Ne m’en parlez pas ! Je suis dans le ravissement, je crois qu’elle m’a ensorcelée !

URBAIN.

Vraiment ? Contez-moi ça.