Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/357

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LA MARQUISE.

C’est vrai ! Allez. Nous allons savoir enfin si les Dunières… J’aurai peut-être besoin de vous, revenez dès que vous le pourrez.

Caroline sort par la droite. Léonie vient par la gauche.




Scène II


LÉONIE, LA MARQUISE.


LA MARQUISE.

Eh bien, chère baronne ?

LÉONIE.

J’ai triomphé des hésitations de madame de Dunières, qui est bien un peu collet monté à l’endroit de sa filleule. J’ai été persuasive, éloquente même ! Quand il s’agit de vous servir, on se sent inspirée. (Sur l’invitation de la marquise, elle s’assied près d’elle.) J’ai même fait rire madame de Dunières, et vous savez si c’est facile ! Enfin M. de Dunières sera ici dans une demi-heure avec sa pupille.

LA MARQUISE.

Ah ! ma chère Léonie, que c’est aimable à vous, et que je suis heureuse !

LÉONIE.

Mais, dites-moi, est-ce que le duc sera présent à l’entrevue ?

LA MARQUISE.

Je n’en sais rien ; il ne vient pas tous les jours.

LÉONIE.

Est-ce certain, qu’il change de conduite ?

LA MARQUISE.

Ma chère, je ne sais pas comment Urbain a fait ce miracle : le duc est charmant pour moi, et je crois en vérité qu’il ne fait plus de folies.