Et quand je dis quatre… j’en ai cinq ; car leur mère, bien qu’elle soit mon aînée, est mon enfant aussi. Or, si j’étais mariée, ce serait pour rassembler ma couvée autour de moi ; voyez-vous d’ici l’heureux mortel chargé de nourrir et de soigner tout cela !
Mais, en ne vous mariant pas, vous êtes séparée de cette chère couvée, et je ne vois pas ce que vous y gagnez. URBAIN, à Caroline. Que répondez-vous ?
Vous voulez que je parle encore de moi ? Ce n’est guère intéressant !
Si fait !
Eh bien, mon rêve, c’est d’amasser quelque chose pour le plus jeune de mes neveux ; les autres seront casés dans quelques années ; mais le dernier, le plus faible… Ah ! si vous le connaissiez ! Un amour ! Si doux, si caressant, si drôle ! (Elle rentre ses larmes.) Mais non, les hommes ne comprennent pas ça, qu’un enfant remplisse tout le cœur et toute la vie d’une femme ! ils n’y croient pas.
Pardonnez-moi, mademoiselle de Saint-Geneix ; je comprends cela, moi !
Alors, tu encourages mademoiselle de Saint-Geneix à ne pas vouloir se marier ?
Nous sommes indiscrets ; nous avons rouvert une blessure, c’est mal ! Allons, viens-tu chez moi ?
Non pas, elle est émue, je veux lui parler.