Scène IX
Avant d’écouter ce que tu veux me dire, laisse-moi te complimenter…
Tout à l’heure ; dites-moi d’abord…
Dites ? Ah çà ! c’est la seconde fois ce soir ! Qu’est-ce qu’il y a donc ?
Il y a que je voudrais être fixé sur vos résolutions à l’égard de mademoiselle de Saint-Geneix. Si nous devons continuer à vivre en famille, cette personne doit porter votre nom ; ni ma mère ni ma femme ne peuvent demeurer sous le même toit que votre… conquête.
Tu n’as pas osé dire ma maîtresse ; je te remercie pour mademoiselle de Saint-Geneix de ce ménagement ! En vérité, frère, tu es fou !
C’est possible, mais il me faut une solution. En me mariant seul, je deviens chef de famille, vous l’avez dit. Mariez-vous aussi pour garder vos droits d’aînesse dans l’estime publique.
Comme tu y vas ! Il faut que je me marie comme ça, demain, avant seulement de savoir si je plais ?
Je ne suis pas dupe de cette mauvaise plaisanterie.
Une plaisanterie ?… Je n’y suis pas.