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PIERRE.
M. le marquis n’a rien que de la fatigue. Voilà peut-être trois nuits qu’il n’avait fait que marcher dans sa chambre. Avec ça, écrire toute la journée… On se trouverait mal à moins.
CAROLINE, s’approchant du canapé.
Pierre,… est-ce que tu crois… qu’il a du chagrin ?
PIERRE, avec intention.
Ça, mademoiselle, ça ne regarde que les personnes de la famille.
CAROLINE.
Tu as raison, ça ne nous regarde pas ! Tu sais qu’il ne faut rien dire à sa mère ?
PIERRE.
Je sais ; elle n’est pas raisonnable.
CAROLINE.
Écoute !… je crois qu’on marche dans la galerie.
PIERRE, allant à la porte de la galerie.
J’ai déjà entendu ça.
CAROLINE.
Est-ce le duc ?
PIERRE.
Non.
CAROLINE.
N’importe, tu devrais aller un peu au-devant de lui ; il ne faut pas qu’on l’entende rentrer.
Pierre sort par le fond et rencontre le duc à la porte ; il lui parle
bas. — Caroline retourne s’asseoir près du bureau.
Scène II
CAROLINE, LE DUC, URBAIN.
LE DUC, bas.
Eh bien, il va donc mieux ?
CAROLINE.
Ne l’éveillez pas ; il va très-bien.