Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/458

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URBAIN, passant à droite.

Ma mère, je ne vous entends pas, je n’ai pas ma tête aujourd’hui ! Dites-moi qu’elle m’aimera, que vous la déciderez… Voilà ce qu’il faut me dire, ou rien.

LA MARQUISE.

Vous me faites beaucoup de mal, Urbain !

URBAIN.

Pardon, ma mère, je suis fou ! Mais dites-moi donc d’espérer.

LA MARQUISE, allant à lui.

On vient ; taisez-vous, au nom du ciel !




Scène XII


Les Mêmes, DUNIÈRES, puis LE DUC et DIANE.


DUNIÈRES.

Eh bien, marquise, j’en apprends de belles ! deux mariages à la fois ?

LA MARQUISE.

Taisez-vous, Dunières.

DUNIÈRES.

Pourquoi ça ? Nous ne faisons plus qu’une famille ! Nos fiancés… (Il montre le duc et Diane qui entrent par le fond) veulent que mademoiselle de Saint-Geneix en soit. Ça m’a étonné d’abord ; mais, en y réfléchissant,… je crois bien me rappeler qu’il y avait deux Saint-Geneix à Fontenoy.

LE DUC.

Vous avez mal compté, Dunières ; il y en avait quatre. Mais je ne vois pas mademoiselle de Saint-Geneix ici, moi.

URBAIN.

C’est elle qui se refuse à nos instances.

LE DUC.

Parce que nous n’avons pas été assez éloquents ! Nous en serons quittes pour recommencer. (Appelant.) Pierre ! Pierre !