Ah ! Jésus ! on marche ?
Ce doit être Fritz.
Ah ! oui, c’est Fritz, à qui M. Max a donné l’ordre de lui faire un lit.
Dans cette chambre inoccupée depuis plus de vingt ans ?
Vingt ans !
C’est là que demeurait un vieux ami de ma famille, un homme bien simple en apparence, vulgaire même, un pauvre ouvrier, mais un homme de génie dans sa partie.
Oh ! je sais, le vieux mécanicien, maître Rossmayer. Ma grand’mère m’en parle souvent, elle l’a connu. Il passait pour un peu sorcier à cause des beaux ouvrages qu’il faisait… Et cela vous contrarie, que l’on dorme dans sa chambre ?
Oui, surtout Max, qui se moque toujours.
S’il allait vouloir casser les meubles !
Non ! Max est un homme raisonnable, et il n’aurait pas de motifs cette fois… Ah ! pourtant vous me faites penser à quelque chose… Il y a là-haut certain jouet précieux… Oui, oui, sous prétexte de me corriger d’une manie, Max pourrait bien le détruire aussi ! Je cours le chercher pour le mettre en sûreté. (il monte l’escalier et disparaît.)
Ah ! si j’avais su que cela lui faisait de la peine, je n’aurais pas donné les clefs à Fritz ; mais peut-être serait-il encore temps d’empêcher M. Max de rester !