Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/382

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monsieur Florimond ; moi, je cours lui préparer son lit. (Bas.) Oh ! il n’est pas méchant, allez ! j’en fais tout ce que je veux. (Il sort.)


Scène III

FLORIMOND, MARIELLE.
MARIELLE, arrêtant Florimond qui veut l’emmener.

Pierrot va souper, c’est bien ! Conduis-moi sur le théâtre.

FLORIMOND.

Que diable avez-vous à faire avec le théâtre ? Reposez-vous donc le corps et l’esprit. Vous voulez toujours courir et vous ne vous soutenez point. Songez donc que vous êtes malade !

MARIELLE, se ranimant.

Tu me dis toujours que je suis malade ! Je ne suis pas plus malade que toi !

FLORIMOND.

Soit ! mais venez vous coucher.

MARIELLE.

Pas avant que j’ai trouvé une personne que je cherche, et que je laissai ici… il y a longtemps !

FLORIMOND.

Allons ! oubliez donc vos rêveries ! vous n’êtes point raisonnable.

MARIELLE, sans l’écouter.

Dis-moi, tu ne l’as point vue ?

FLORIMOND.

Si vous me l’eussiez donnée à garder, elle ne serait point où elle est, morbleu ! Oubliez-la ! Elle ne vaut point la peine d’être cherchée.

MARIELLE, irrité.

Que dites-vous là, monsieur ? Vous m’en rendrez raison !

FLORIMOND.

Allons, calme-toi, vieux enfant !