Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

à eux de trouver leur perte ou leur salut dans mon caprice ; c’est à toi d’en tirer parti pour tes desseins.

LE DRAC.

C’est bien, mais hâte-toi.

ANDRÉ, sortant de son extase, sans voir le Drac.

Tu disais donc ?…

LE FAUX BERNARD.

Que c’était sa mère.

ANDRÉ.

Au lieutenant ?

LE FAUX BERNARD.

Au pirate ! Vous n’écoutez donc pas ?

ANDRÉ.

Si fait, va toujours ! (Il retombe dans l’extase.)

LE FAUX BERNARD.

Pour lors… (Au Drac.) Où est-il, celui dont j’ai pris la ressemblance ?

LE DRAC.

Malgré moi, il vient. Abrége.

LE FAUX BERNARD, très-haut.

Et, comme je le menaçais de la pendre…

ANDRÉ.

Qui, ma fille ?

LE FAUX BERNARD.

Non, la vieille.

ANDRÉ.

Ah ! oui ; il a payé rançon ?

LE FAUX BERNARD.

C’est ça, vous y êtes ! (Au Drac.) À présent, quoi ?

LE DRAC.

Fais-toi promettre la fille, et va-t’en.

LE FAUX BERNARD, haut, à André.

Ainsi l’affaire est bâclée, et, si Francine veut de moi…

ANDRÉ.

Et pourquoi donc qu’elle n’en voudrait pas ? Attends ! je vas lui parler devant toi.