Eh bien, vous vous trompez, patron, il est tout près d’ici.
Ah ! où donc ?
Quand vous serez prêt à le recevoir, je le ferai venir.
Fais vite ; je suis prêt.
Non, vous n’êtes pas le plus fort.
Tu m’aideras.
Vous êtes donc bien décidé à le tuer ?
Le tuer… moi ? C’est sérieux de tuer un homme et un marin de l’État ! Je veux lui flanquer une paire de soufflets, v’là tout.
Il vous écrasera comme une mouche !
Ça m’est égal !
Il vous a déjà battu dans le temps, et il a manqué tuer votre garçon, qui était deux fois fort comme vous.
C’est pour ça ! J’ai ça su’ le cœur, y a trop longtemps !
Et puis il est riche, et l’argent est là…
Ah ! tu m’y fais penser, à son magot. (Allant à l’armoire.) Je veux d’abord lui rendre ça ; je ne veux pas qu’il croie… Je veux lui jeter le tout à la figure ! Qu’est-ce que c’est que ça ? Des coquilles ? (Il renverse le contenu du tiroir et reste stupéfait.)
Il vous a joué là un bon tour, patron.