M. de Lansac d’un ton caustique, d’autant plus que les fenêtres sont disposées de manière à laisser entrer et sortir facilement ceux qui trouveraient la porte fermée.
Cette dernière remarque convainquit enfin Valentine de sa véritable situation à l’égard de son mari.
Le lendemain, à peine était-elle levée que le comte et M. Grapp demandèrent à être admis dans son appartement. Ils apportaient différents papiers.
— Lisez-les, Madame, dit M. de Lansac en voyant qu’elle prenait machinalement la plume pour les signer.
Elle leva en pâlissant les yeux sur lui ; son regard était si absolu, son sourire si dédaigneux, qu’elle se hâta de signer d’une main tremblante, et les lui rendant :
— Monsieur, lui dit-elle, vous voyez que j’ai confiance en vous, sans examiner si les apparences vous accusent.
— J’entends, Madame, répondit Lansac en remettant les papiers à M. Grapp.
En ce moment il se sentit si heureux et si léger d’être débarrassé de cette créance qui lui avait suscité dix ans de tourments et de persécutions, qu’il eut pour sa femme quelque chose qui ressemblait à de la reconnaissance, et lui baisa la main en lui disant d’un air presque franc :
— Un service en vaut un autre, Madame.
Le soir même, il lui annonça qu’il était forcé de repartir le lendemain avec M. Grapp pour Paris, mais qu’il ne rejoindrait point