cru comprendre qu’une vive inquiétude conjugale…
— Madame de Valvèdre inquiète de son mari ?… Elle ne l’est pas ordinairement ; elle est si habituée…
— Mais mademoiselle Paule ?
— Oh ! elle adore son frère, elle ; mais ce n’est certainement pas son ascendant qui a pu agir en quoi que ce soit sur sa belle-sœur. Toutes deux savent, d’ailleurs, que Valvèdre n’aime pas qu’on le suive et qu’on le tiraille pour le déranger de ses travaux. Il doit y avoir quelque chose là-dessous, et je cours m’en informer, s’il est possible de le savoir.
Moi, je courus m’habiller, espérant que les voyageuses dîneraient dans la salle commune ; mais elles n’y parurent pas. On les servit dans leur appartenant, et elles y retinrent Obernay. Je ne le revis qu’à la nuit close.
— Je te cherche, me dit-il, pour te présenter à ces dames. On m’a chargé de t’inviter à prendre le thé chez elles. C’est une petite solennité ; car, de la terrasse, nous verrons, à neuf heures, partir de la montagne une ou plusieurs fusées qui seront, de la part de Valvèdre, un avis télégraphique dont j’ai la clef.
— Mais la cause de l’arrivée de ces dames ? Je ne suis pas curieux, pourtant je désire bien apprendre que ce n’est pas pour toi un motif de chagrin ou de crainte.
— Non, Dieu merci ! Cette cause reste mystérieuse. Paule croit que sa belle-sœur était réellement inquiète de Valvèdre. Je ne suis pas aussi candide ; mais Alida