C’est durant mon dernier séjour à Nohant que madame Maurice Sand me communiqua la double correspondance de George Sand et de Flaubert. Je fus un des premiers qui eurent l’honneur et la joie de connaître ces lettres qu’on va lire et qu’il ne m’appartient pas d’apprécier. Madame Lina Sand avait rétabli avec un soin pieux tout ce qui avait été supprimé dans la publication première. Elle pensait, avec le vicomte Spoelberch de Lovenjoul, l’homme de notre temps qui sait le mieux quelle femme fut George Sand, que plus l’auteur des Lettres d’un Voyageur sera connu, plus il sera aimé et admiré.
Voici venue l’heure de publier une partie de cette Correspondance, qui éclairera peut-être un jour le xixe siècle autant que celle de Voltaire et de ses correspondants éclaire le xviiie. Rendons hommage à la mémoire de Lina Sand, qui eut l’idée de cette publication la première.