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Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/152

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Il ne convenait pas à ce jeune homme d’accepter un rôle, quel qu’il fût, dans la comédie qui se jouait à la Trélade. Au bout de quelques instants, il prit congé de M. Levrault et de sa fille, et se retira comme il était entré, sans saluer le vicomte Gaspard de Montflanquin.

Débarrassé de la présence de ce visiteur incommode, Gaspard respira plus à l’aise. La courte apparition du marquis, la réserve de ses manières, le piètre effet qu’il avait produit sur M. Levrault, le silence même de la jeune fille, qui s’était abstenue jusque-là de faire la moindre allusion au chemin du diable, avaient à peu près rassuré le vicomte, qui se préparait à reprendre avec son beau-père l’entretien fatalement interrompu au moment le plus intéressant ; mais Gaspard ne devait pas en être quitte à si bon marché.

— Monsieur le vicomte, dit Laure d’un