Aller au contenu

Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quelque temps le remboursement de la somme que je vous dois.

— Est-ce que, par hasard, monsieur le vicomte, vous me feriez l’injure de croire qu’en vous poussant dans cette entreprise, j’ai songé un seul instant à moi ? Est-ce que vous suspecteriez la sincérité de mon dévouement au point de supposer qu’en vous offrant une occasion de rétablir votre fortune, je ne cherchais que celle de rentrer dans mes fonds ?

— Je le dis hautement, s’écria le vicomte en relevant la tête, ce qui importe à un Montflanquin, ce n’est pas la richesse, c’est un blason sans tache. Pour vous, pour vous seul, Jolibois, j’ai pu consentir à m’humilier devant l’opulence.

— Je n’ai pas d’armoiries, mais j’ai des panonceaux, s’écria maître Jolibois avec fierté, et je tiens autant à les garder sans