Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/228

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désormais de ses effets, il venait de hâter le pas, quand Jolibois lui barra le chemin.

— Eh bien ! Jolibois ? demanda-t-il avec anxiété,

— Sonnez, clairons ; sonnez, trompettes ! s’écria le cavalier en brandissant sa cravache d’un air victorieux. Que tous les maçons de la Bretagne accourent à votre voix ! que vos tours humiliées s’élancent de leurs ruines ! que les pierres de votre château se relèvent au bruit des écus du grand industriel, comme autrefois les murs de Thèbes aux sons de la lyre d’Amphion ! qu’on rétablisse partout les armoiries de votre famille ! que Galaor grimpe aux créneaux et déploie la bannière des Montflanquin ! que les Baudouin et les Lusignan tressaillent de joie dans leur suaire ! Vous l’emportez, monsieur le vicomte. Vous n’avez plus qu’à vous présenter ; les millions de M. Levrault sont à vous.