Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/287

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l’union de la noblesse et de la bourgeoisie.

— C’est la vérité, madame la marquise, je ne m’en défends pas, répondit M. Levrault avec une modeste assurance.

— Eh bien ! mon ami, pour atteindre le but élevé que vous vous proposiez, était-ce à la noblesse déjà ralliée, déjà réconciliée avec les institutions nouvelles, que vous deviez vous adresser ? Ne comprenez-vous pas qu’une alliance entre elle et vous eût été sans portée, sans signification, sans valeur aucune aux yeux de l’avenir ? que ce n’eût été qu’une espèce de superfétation, un pléonasme, un stérile échange d’influences, d’intérêts, de passions identiques ? Comprenez-vous enfin qu’au lieu de chercher à planter votre drapeau sur une forteresse déjà réduite, au lieu d’entrer en conquérant dans un pays déjà soumis, vous deviez tourner vos regards vers cette noblesse ennemie dont je