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Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/347

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— De quelle ambition voulez-vous parler ? demanda Gaston de plus en plus surpris.

— Vous êtes un enfant du siècle, reprit M. Levrault, qui se rappelait les paroles de la marquise ; vous n’avez point d’engagements avec le passé. Vous avez grandi librement, sans contrainte, dans l’atmosphère des idées libérales ; c’est à peine si vous vous souvenez de la tempête qui fracassa le trône de saint Louis. Je ne vous ai jamais entendu parler qu’avec déférence de la nouvelle dynastie ; vous aimez les jeunes princes.

— Je ne m’en défends pas, répondit Gaston, qui cherchait vainement à deviner où son beau-père voulait en venir. Je me suis assis avec les jeunes princes sur les bancs du collége. Plus tard, le hasard m’a placé sur leur route. Je les ai rencontrés à Fontainebleau, dans une partie de chasse, et je n’oublierai jamais la journée charmante que j’ai passée au